Sloan Magus
▲ Créature : Sorcier. ▲ loveshot : Coeur fragile et libre, qui s'attache bien trop vite pour ensuite en souffrir...
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| Sujet: ₰ Sloan Abel Solal Magus •• 「And I fell apart... But got back up again.」 Mer 25 Juin - 23:38 | |
| Sloan Abel Solal Magus I will save you from yourself. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | ▲ Magus, patronyme d'une illustre famille de sorciers. ▲ Sloan Abel Solal sont les trois prénoms qui lui ont été donnés à sa naissance, mais il n'utilise que Sloan, sauf circonstances exceptionnelles, et c'est sous ce nom que tous les connaissent. Il arrive que son frère, par affection, utilise ses deux autres prénoms, mais il est l'exception. ▲ 133 années, déjà... ▲ Dominatori. ▲ Bisexuel voire même pansexuel, après tout, les genres ne sont-ils pas rien de plus que des catégories ? ▲ Célibataire. ▲ Fondateur à plein temps, et bien d'autres choses encore durant son "temps libre". ▲ Sorcier, comme tous les Magus avant lui et il l'espère, ceux qui viendront après. ▲ Ses pouvoirs lui permettent de revêtir diverses apparences, mais il n’est pas « naturellement » métamorphe, il préfère donc garder son aspect initial. ▲ Oui, les sorciers mangent les enfants qui se comportent mal… Rien n’est moins vrai. Sloan a une alimentation tout ce qu’il a de plus « humaine », ne vous en déplaise. Avatar by Eden Memories. |
« A modern myth… »
L’histoire de leur naissance, Sloan la connait par cœur. Une âme pour deux corps. Deux êtres pour une seule essence. Donovan et Sloan. Sloan et Donovan. Jamais l’un sans l’autre. Deux faces d’une même pièce. Complémentaires. Les défauts de l’un compensés par les qualités de l’autre. Un fragile équilibre qui les maintenait tous deux entre vice et vertu. Force et Faiblesse. Bien et Mal. Un univers teinté de nuances de gris, non manichéen. Des Jumeaux. Des Jumeaux parmi les monstres. Un cas unique, cela faisait maintenant cent trente-trois que Sloan en entendait parler. La non probabilité d’un tel événement faisait penser à un miracle. Douce et monstrueuse ironie. Et c’est ainsi que les mythes naquirent. Sloan n’en entendit parler que bien après leur entrée dans le monde des vivants. Mais il se murmurait des choses sur l’histoire de leur naissance… Nombreux sont ceux qui avancent que les mythes empruntent des faits à la vérité. Alors quelle partie de la légende est vérité, et quelle partie n’est que mensonge, pur produit d’une imagination débordante ? Cette fameuse rencontre avec Lucifer en personne, peut-être ? Ce n’est pas Sloan qui vous le révèlera. Parfois, laisser planer le doute est la meilleure solution. Parfois, ne pas savoir est un bien et non un mal. Et puis quelque part, ça l’amuse, ça le fait rire doucement. Tant d’histoires et de mystères entourent leurs origines même, alors qu’il existe tant d’autres situations uniques dans leur monstrueux monde…
Comment parler de Sloan sans parler de Donovan, et inversement ? C’est tout simplement impossible. Ils sont bien trop liés. Par les liens du sang, mais aussi par cette relation fusionnelle sans nom qu’ils partagent. L’un ne va jamais sans l’autre, et c’est encore le cas aujourd’hui. Vérité absolue qu’aucun ne put jamais contester. Identiques physiquement, même leurs parents avaient parfois du mal à les départager, surtout pendant l’enfance, mais cela ne dérangeait pas Sloan. Il aimait l’idée d’être l’exact reflet de son frère dans le miroir. Ils étaient un tout. Nécessaires l’un à l’autre à chaque instant de leur existence. Être séparé n’était même pas une option envisageable dans leurs esprits d’enfant, même pour dormir. Littéralement collés et toujours fourrés ensemble, on ne pouvait en voir un pénétrer dans une grande pièce de la maison où ils logeaient sans voir l’autre débarquer quelques secondes plus tard. Demander à voir l’un, c’était demander à voir l’autre également. Sloan vivait à travers son frère et son frère vivait à travers lui. Complémentaires jusqu’au bout. Aussi lui est-il toujours impossible de mettre un nom sur l’intensité des sentiments qu’il ressent pour sa moitié. Tout simplement car un tel lien ne s’explique pas. Ils savent, et ça leur suffit. Parfois les gestes sont bien plus explicites que les paroles…
« This is the story of my life… »
Nés dans une illustre famille de Sorciers et destinés avant même leur naissance à suivre les traces de leurs aînés, Sloan avait vite pris conscience qu’un jour, le rôle de Fondateur et toutes les responsabilités qu’il impliquait leur tendrait les bras. Toutes les subtilités qui entouraient ce titre lui échappaient encore mais c’était une certitude que leurs parents ne cherchèrent jamais à leur cacher. Et dans cette optique, les deux jumeaux passèrent leur temps le nez dans les grimoires dès qu’ils eurent appris à lire. Même si une part de leur éducation restait « classique » et d’inspiration plus ou moins « humaine », ils passaient la plupart de leur temps à pratiquer la magie et en apprendre plus, toujours plus pour développer leurs pouvoirs mais aussi leur contrôle sur ces derniers. Manier les mots pour créer, détruire, ensorceler selon sa volonté était un art exigeant, qui demandait rigueur, savoir et un total contrôle sur ses émotions. Ce n’était pas une tâche des plus simples à l’âge de l’insouciance, mais les jumeaux durent apprendre et s’entrainer, encore et encore. Cette longue période d’apprentissage, ponctuées de nombreux échecs, ne fit que renforcer encore plus leur lien, si c’était possible. Car s’il y avait bien une chose que Sloan retint après leurs premiers essais à l’art abstrait de la magie, c’était qu’avec son frère, il était bien plus puissant et stable, ce qui lui permettait de pratiquer des sorts plus complexes et demandeurs d’énergie. Ils étaient complémentaires jusque dans leurs capacités à maitriser leurs pouvoirs. Car bien que leurs enveloppes charnelles soient identiques, il résidait en eux des différences de caractère. Malgré leur respect pour règles et l’apprentissage qu’ils suivaient, Donovan restait celui qui prenait généralement les initiatives, un peu plus téméraire et intrépide que son frère, d’un naturel plus prudent. Les traits de l’un étaient complétés par ceux de l’autre, et il en avait toujours été ainsi, depuis leur plus jeune âge. C’était cette stabilité qu’ils avaient ensemble, qui les rendaient plus forts, plus aptes à pratiquer la magie, même s’ils durent apprendre petit à petit à ne plus se reposer l’un sur l’autre. Cela leur permettait aussi d’avoir chacun un équilibre, entre bien et mal. Mais cet équilibre se brisa. Et ce fut tout leur monde qui bascula.
« Crash, crash, burn, let it all burn… »
Un soir, en plein milieu de la nuit, Sloan fut réveillé par son frère, qui était fébrile, animé d’une joie intense. Ils se sourirent, complices. C’était toujours le même rituel quand ils se trouvaient si près l’un de l’autre. C’était comme s’ils étaient complets. Les deux parts d’une même âme déchirée enfin réunies. L’empressement de son frère était communicatif, aussi Sloan ne tarda pas à le suivre dans son entreprise, sans se poser plus de questions. Bien sûr, il savait qu’ils n’auraient jamais dû quitter le manoir, surtout en pleine nuit. Bien sûr, il savait qu’ils transgressaient tous deux les règles, qu’ils bravaient les interdictions. Car si interdits il y avait, ce n’était jamais sans raison. Mais comment résister au sourire rayonnant de son âme, son tout, son frère, qui semblait si excité et ingénument empressé d’enfin découvrir un peu plus le monde par lui-même ? Sloan ne pouvait lui refuser cela et il fallait avouer que lui aussi mourrait de curiosité à propos de ce qui se passait au-delà des portes de leur domaine. Combien de fois leurs parents et divers précepteurs leur avaient-ils dit de ne pas pousser leurs explorations jusqu’aux frontières de Bornaway ? Sloan ne pouvait les compter. Et pourtant, ce fut exactement ce qu’ils firent. Mais après tout, ils étaient capables de se protéger ! Ils n’étaient pas sans défense et ensemble, ils étaient aussi plus forts que jamais. Le visage illuminé par le bonheur et la joie de Donovan valait bien une petite balade nocturne, Sloan en était persuadé. Il aimait voir son frère heureux. C’était peut-être légèrement enfantin et terriblement cliché, mais ce sourire sincère, sur les lèvres de sa moitié, valait tous les sacrifices. Ils découvraient ces terres inconnues et lointaines ensemble, comme ils l’avaient toujours été. Et c’était certainement ce qui rendait le moment encore plus magique. Puis son frère hurla. En réponse à ce cri déchirant, Sloan se stoppa net, paralysé, incapable du moindre mouvement. Son cœur lui sembla s’arrêter de battre un instant, son sang se figea dans ses veines alors que la terreur et l’angoisse se distillaient progressivement dans son corps. Et les ténèbres prirent possession de lui.
Sloan ne garda pas beaucoup de souvenirs de cette nuit maudite. Il n’aurait même pas su décrire son agresseur, l’apparence du monstre qui l’attaqua. Mais la douleur restait gravée dans sa chaire, de même que cette sensation terrible d’impuissance. Il se souvenait avoir eu l’impression de suffoquer, prisonnier de la terreur, incapable de se défendre, de se protéger, de protéger son frère. Il se souvenait de la voix de plus en plus lointaine de sa moitié alors qu’il s’enfonçait dans les ténèbres. Il se souvenait des supplications de Donovan, supplications qui avaient meurtri son cœur alors que son seul désir était de lui crier de fuir, de se sauver, desauver sa vie. Il se souvenait l’avoir entendu l’implorer d’unir leurs pouvoirs, de l’aider. Et Sloan l’avait fait, dans un dernier acte désespéré, agonisant rien qu’à l’idée de laisser sa moitié seule dans ce monde, de l’abandonner. Il avait puisé dans ses dernières forces, allant chercher au plus profond de lui-même, réveillant des parts de lui dont il n’avait pas encore pris conscience. Et joignant son pouvoir à celui de son frère, il se sentit enfin libéré, avant de définitivement sombrer dans le gouffre sans fond de l’inconscience.
« No warning signs, no alibi, we faded faster than the speed of light… »
Par la suite, Sloan se souvint que la première chose qu’il avait sentie en se réveillant, était le corps le corps de son frère pressé contre le sien, lui communiquant toute sa force. Puis il avait perçu ses murmures au creux de son oreille et jamais, jamais il ne se sentit aussi protégé qu’en cet instant. Au creux des bras de sa moitié, il ne craignait plus rien. Il était en sécurité. Plus tard, Donovan lui raconta qu’il l’avait immergé dans le lac de Lucifer et que des jours durant, il avait récité des incantations pour le sauver. Mais Sloan sentait que quelque chose avait changé en son frère et en lui-même. Ils n’en étaient pas ressortis indemne et portaient les cicatrices de leur combat pour la vie au sein même de leur âme. L’équilibre fragile avait été brisé. Et jamais Sloan ne se le pardonna. Car il vit son frère changer, devenir de plus en plus impitoyable, sadique, monstrueux, envers toutes créatures, sans distinction. Bien sûr, en sa présence, Donovan restait le même –ou presque, car son regard s’était bien assombri et avait perdu toutes traces d’innocence ou même d’humanité. Et complémentaires jusqu’au bout, Sloan était devenu plus fragile, plus doux, plus sensible et encore plus dépendant de sa moitié qu’il ne l’était déjà. En un mot, plus humain. Il s’en voulut terriblement. Il vivait avec l’impression constante d’avoir volé la part de bonté, d’humanité de son frère, ce petit quelque chose qui maintenait cet équilibre au sein de chacun d’eux. C’était une terrible souffrance de voir Donovan haïr sans condition tout ce qui n’était pas Sloan. Et ce dernier se promit de consacrer chaque instant de sa vie à redonner à sa moitié ce qu’elle avait perdue, ce qu’il lui avait injustement arraché. Parce qu’à ses yeux, c’était en cela qu’il était monstrueux. La seule trace physique que Sloan garda de ce terrible événement fut une cicatrice. Mais pour les deux frères, les conséquences de cette nuit cauchemardesque furent bien plus graves psychologiquement parlant…
Puis ils reprirent leur apprentissage. Mais Sloan ne regagna jamais totalement confiance en lui-même, ce qui lui posa d’ailleurs divers problèmes. Il ne pouvait s’empêcher de penser que s’ils avaient été un peu moins sûrs d’eux et de leurs pouvoirs cette nuit-là, jamais ils n’auraient mis les pieds en dehors du manoir… Il n’en devint pas moins puissant, même si son frère l’était un peu plus. Et il se découvrit une certaine affinité avec ce que l’on oserait qualifier de « belle magie », celle dont le seul but était de créer sans limites autres que celles imposées par l’imagination. Transformant les gouttes de pluie en pétales de rose, les bulles de savons en cocon de glace, juste pour le plaisir des yeux et pour ramener un léger sourire sur les lèvres de sa si précieuse moitié. Et après des années et des années passées dans les grimoires, à perfectionner leur maitrise et affirmer leur puissance, ils devinrent Fondateurs.
« I believe in nothing but the beatings of our hearts. »
Sloan savait que son caractère plus faible et beaucoup moins monstrueux soulèverait doutes et questionnements. Pourtant, il prit tout de suite son rôle très à cœur, dévoué à la tâche, désirant protéger les siens (et par là il parlait de toutes les créatures), sans toutefois nourrir de haine contre les humains. Il ressentait le besoin viscéral et constant de prouver qu’il avait sa place parmi les Fondateurs, bien qu’il cacha cela derrière son dévouement et son sens du devoir accru –même si Donovan ne fut pas dupe. Il nourrissait aussi le désir d’aider ses semblables, comme pour se racheter de la manière dont il n’avait pu sauver son frère de lui-même. Malheureusement, il dut apprendre que tous ne pouvaient être sauvés, ce qui, malgré la douleur que cela lui causa, ne l’empêcha guère de le désirer quand même. C’était devenu une nécessité destructrice car elle lui rappelait également qu’il ne serait peut-être jamais capable de sauver son frère. Il était incommensurablement attiré par les esprits torturés et tortueux, ceux dont même au sein des monstres, la monstruosité semblait exacerbée… Il aimait chacun d’entre eux, innocemment et sincèrement, ouvrant son cœur, récoltant blessures sur blessures quand il devait accepter la sentence, la mort de ceux qu’il avait si désespérément tenté de sauver. « Tu ne peux pas tous les sauver, Sloan, ce n’est pas possible, lui avait un jour confié son frère alors qu’ils se retrouvaient seuls. Tu te fais du mal tout seul. A trop t’impliquer, à force d’ouvrir ton cœur à tout va et à n’importe qui, tu finiras par être blessé trop profondément… » Mais Sloan ne pouvait s’en empêcher. Peut-être était-il trop faible, trop doux. Peut-être n’était-ce pas digne d’un Fondateur, d’être aussi humain. Mais comment aurait-il pu gâcher ce que lui avait offert son frère, en le sauvant, cette nuit-là ? Se fermer aux émotions, ne plus s’attacher, c’était peut-être un moyen de retrouver cet équilibre brisé. Mais il ne pouvait s’y résoudre. De toutes façons, il n’en était pas capable. Bornaway était la solution pour ceux qui étaient persécutés, un havre de paix pour les monstres qui pouvaient enfin laisser s’exprimer leur véritable nature sans vivre dans la peur constante d’être démasqué. Il en avait l’intime conviction.
Sloan restait immanquablement humain dans ses décisions. Il contrastait sérieusement avec son frère, devenu son exact opposé, mais malgré cela, il arrivait toujours que certains se trompent sur l’identité de l’un en le prenant pour son jumeau. Comme toujours complémentaires, ils compensaient la trop grande humanité de l’un avec la monstruosité de l’autre. Sloan dut aussi apprendre à vivre séparé de sa moitié et ce fut particulièrement dur, même s’ils se retrouvaient chaque fois que cela était possible et que finalement, rendre compte de quelque chose à l’un c’était aussi le faire à l’autre. Ils n’étaient qu’une seule et même voix au final… Peut-être était-il temps pour eux de commencer à vivre pour soi et non pour l’autre. Mais jamais Sloan n’y parvint vraiment. Et peut-être que finalement, c’était tout à fait normal.
Après tout, la légende ne mentait pas. Ils n’étaient qu’une seule âme partagée en deux corps…
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Dernière édition par Sloan Magus le Lun 21 Juil - 13:19, édité 5 fois |
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